Nous ne sommes pas faits pour élever nos enfants seul.e.s!

Il y a un proverbe africain qui dit « Il faut tout un village pour élever un enfant!«
Et après avoir vécu mes expériences particulière en terme de maternité, je peux confirmer que seul.e nous ne pouvons pas offrir le meilleur environnement à nos enfants.
Pour rappel pour ceux qui ne me connaissent pas, j’ai deux enfants, deux garçons de 10 et bientôt 3 ans que j’élève toute seule. D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours désiré ardemment des enfants mais je ne pensais pas que je les aurais dans ces circonstances. A deux reprises. Les 2 papas n’ont pas voulu devenir père. Le papa de Mathys lui avait déjà un enfant caché qu’il n’assumait pas et qu’il gardait comme jardin secret quand on s’est rencontré. Nous étions jeunes, nous avions 22 ans. Le papa d’Eli nous nous connaissions depuis 10 ans, nous avons vécu des aller-retour et il était déjà père, un très bon père donc j’ai été très surprise quand il a révoqué sa volonté à assumer sa nouvelle paternité. J’ai donc vécu 2 grossesses seule. Deux grossesses différentes car lors de la première grossesse j’étais encore embourbée dans mes blessures émotionnelles et l’autre où j’étais beaucoup plus consciente et avancée dans mon cheminement spirituel.
J’ai toujours voulu me débrouiller seule, peut-être que cette part de moi a inconsciemment dirigé les expériences de ma vie et plus particulièrement mes maternités. Je crois que cela a été le cas et puis ce sont des expériences qui m’ont fait grandir et pas seulement moi car mes enfants sont inclus dans l’équation. J’ai toujours dit que je serais toujours là pour mes enfants. C’est quelque chose qui était très important pour moi. Je me suis toujours mise au second plan et ai toujours fait passer leurs besoins avant les miens.
On dit que c’est ce qu’il faut faire en tant que parent n’est-ce pas?! Et si on avait tout faux!
Nous sommes (en tant que parents, pas seulement mère) les personnes qui prenons soin de nos enfants, alors ne serait-ce pas plus important de prendre soin d’abord de soi-même? De notre bien-être mental, émotionnel et physique? Cela nous permettrait d’être beaucoup plus serein et disponible à accompagner nos enfants dans tous leurs stades de développement émotionnel et cognitif qu’ils traversent.
Il y a quelques années, suite aux difficultés scolaires de Mathys je me suis renseignée sur les différents types de pédagogie et je suis tombée sur l’instruction en famille dont je n’avais jamais entendu parler et plus tard sur l’ unschooling. Ça a fait totalement sens pour moi. J’ai tenté une première expérience en 2018 quand j’étais en fin de grossesse mais ça s’est soldé par un échec. Ensuite l’envie s’est représenté en 2020.
Avec ça, le déménagement en France( nous habitions en Belgique). Qui plus est j’avais lancé mon activité sur internet en juillet 2020. Ça faisait beaucoup à gérer. Je savais que j’en étais capable. Je pouvais assurer sur tous les fronts mais petit à petit je me suis rendue compte que ce n’était plus ce que je voulais. Je commençais à accepter la possibilité de laisser de la place dans ma vie pour recevoir de l’aide. Chose que je ne pouvais ou ne faisais pas avant. Je prenais toutes les responsabilités sur le dos et j’en ressentais le poids sur mes épaules, au propre comme au figuré.
C’est là que j’ai commencé à voir l’importance du réseau d’aide à avoir autour de soi. J’ai commencé à porter un regard différent sur nos structures parentales au sein de la société dans laquelle nous vivons. Notre vie occidentale a perdu quelque chose d’essentiel. Le sens de la tribu que d’autres parties du monde ont conservé.
Évidemment on ne peut pas tout comparer, il y a du pour et du contre comme dans tout. Cependant, dans notre société qui crée de plus en plus de troubles psychiques, de troubles identitaires, de dépressions, de charge mentale, de séparation etc… On ne s’y retrouve plus. On survit en comblant les manques émotionnels et relationnels par du matériel. Des nounous sous la forme de consoles de jeux. Je ne porte aucun jugement mais c’est le constat que j’ai fait tristement ces derniers temps. Qui m’amène à penser fortement à me diriger vers du collectif. Petit bémol, je ne me sens pas encore prête et je ne sais pas sous quelle forme. Car il existe de multiples formes. Mais je me laisse le temps d’expérimenter, en fonction des guidances et synchronicités que je recevrai de la vie. J’ai confiance en l’intelligence divine. J’ai pu l’expérimenter de nombreuses fois.
J’ai choisi d’expérimenter les extrêmes, maman solo, en ief, expatriés, lançant son activité sur internet. Le package complet. On pourrait penser que je me suis tiré une balle dans le pied mais ce n’en est rien, car cela m’a fait évolué puissance 1000 je trouve. C’est une expérience très très difficile mais qui m’a enseigné tellement plus que je ne l’aurais cru. En 1 an, j’ai comme vécu 10 vies. Si je n’avais pas travaillé sur moi, été l’observatrice constante de ce qui se passait en moi et chez mes enfants, à mettre en pratique tous les enseignements reçus depuis ces dernières années et ceux que je transmets, j’aurais clairement pété les plombs.
Je crie encore, quand je ne respecte pas mes limites et que je suis frustrée de ne pas avancer comme je le voudrais dans mes projets ou bien quand j’ai besoin de calme, de silence et de repos. Mais cela m’apprend à jongler. Et cela m’amène à voir ce qui est important, réellement important. Les liens que l’on développe avec les autres, l’entraide, sans devoir demander, juste être présent et observer.
Nous avons besoin de diversité, nos enfants aussi pour qu’ils puissent grandir et s’épanouir parmi de nombreuses personnes ressources différentes, avec des profils tous uniques qui enrichissent leur monde intérieur et leur permettre de se découvrir réellement et d’incarner leur essence véritable. Être qui ils veulent être parmi des gens qui les acceptent et les voient tels qu’ils sont, des êtres uniques qui sont venus apporter leur sagesse et apprendre des expériences des autres.
Tout cela est possible évidemment avec des gens qui partagent vos valeurs, peu importe que vos caractères soient différents. Mais c’est un point qu’il ne faut pas négliger. J’aspire à rencontrer des gens partageant les mêmes valeurs afin de créer peut-être un éco-lieu, éco-village qui sait.
Donc après cette expérience intensive d’1 an à devoir gérer plus que je ne pensais, j’en arrive à cette conclusion que je n’ai plus envie de tout devoir gérer seule et que ce n’est physiquement, émotionnellement, mentalement et spirituellement pas possible si l’on veut conserver une place pour soi-même dans notre propre vie. Je ne remets pas en cause certains choix comme l’ief ou mon expatriation mais c’est l’environnement à modifier et les relations à construire pour que tout puisse s’harmoniser.
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