« Clémentine avait grandi avec la croyance, non … plutôt la conviction qu’elle devait se faire petite. De ce fait, elle resta petite !
Chaque jour, on lui répéta : « Cache-toi ! , « Ne te montre pas ! »
Pourquoi donc lui disait-on cela ?
De nombreuses années auparavant, un homme à l’étrange allure fit la triste et douloureuse expérience de se faire huer par une foule sans répit !
Il adorait créer des costumes originaux sauf qu’un jour il créa celui de trop !
Un costume de corbeau.
Ouuuuuuhhhhhhh ! Comme les gens du village furent effrayés en le voyant.
Tous sans exception crièrent à l’abomination ! Même Jules, le dernier né du village fronçait les sourcils depuis son landau.
Ce que cet homme ignorait, c’était qu’auparavant, bien des années en arrière, une femme était arrivée dans ce village criant au désarroi car des corbeaux avaient saccagé toutes ses précieuses récoltes. Affolée par ses pertes et dépourvue de réserves, elle s’en alla dans le village voisin, espérant y trouver un peu de soutien.
Chaque jour elle répéta son histoire, qui finit par vivre d’elle-même. Son histoire se répandait et s’invitait dans chaque foyer. Les gens du village décidèrent même de construire des épouvantards pour faire fuir les corbeaux qui avaient décidés de suivre leur nouvelle habitante.
De génération en génération, ils rapportèrent cette histoire, comme un héritage qu’on lègue à ses enfants. Et ceux-ci grandirent avec la croyance que les corbeaux portaient malheur.
Revenons maintenant à cet homme qui aimait se pavaner dans ses jolis costumes. Aussitôt les gens affolés, ils pointèrent du doigt cet homme bien sûr de lui. Mais ce qu’ils ignoraient, c’était que George, oui c’était son prénom, avait toujours souffert d’un manque d’estime de lui.
Ce n’était pas sa faute si ses parents se moquaient constamment de toutes ses folles idées. Ils préféraient avoir un enfant « normal », enfin … comme les autres quoi !
Alors vous pensez bien que cette histoire ravivait ce douloureux souvenir.
Et il fit la promesse de ne plus jamais revivre cela. C’est alors qu’il répandit la croyance qu’être différent était risqué et qu’il fallait se faire tout petit pour ne pas se faire rejeter.
C’est ainsi que des générations plus tard, les gens ne grandissaient plus car ils avaient la croyance bien ancrée qu’une différence assumée était risque de difficultés.
Sauf que la vie prévoit toujours un coup d’avance afin de rééquilibrer la balance. Et c’est ainsi que Clémentine portait en elle, la volonté de raviver la croissance.
Elle possédait un ferment que les autres n’avaient pas mais qui pouvait se transmettre par la simple présence à soi. Son moteur, sa joie, sa conviction, c’était sa foi !
Elle avait foi en elle et en ce que la vie avait placé en elle.
Chaque jour elle nourrissait cette foi. Et chaque jour, son corps se modifia un peu plus. Jusqu’à reprendre sa croissance. Celle que les gens du village avaient délaissé au profit d’un camouflage.
Il suffit d’une personne pour engrammer une croyance limitante mais il ne faut qu’une personne pour semer une graine d’un possible renouveau. »
On ne se rend pas compte à quel point les peurs générées chez UN individu peut conduire à un changement total de comportement chez une majorité.
Les peurs se transmettent plus vite que l’espérance et la foi.
Reliez-vous à votre intériorité, car c’est là, dans cet espace apaisé que vous trouverez la résonance à VOTRE vérité !
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