Pourquoi nourrir trop d’espoir nous éloigne de notre pouvoir créateur ?
Peut-être n’aurez-vous pas envie d’imaginer que l’espoir, ce doux et beau sentiment puisse nous enlever quelque chose alors qu’il est censé nous nourrir de l’intérieur, mais c’est un constat qu’il est notable d’observer et d’en reconnaitre l’existence.
À quel point l’espoir nous déconnecte de la réalité ?
Drôle de question me direz-vous….
Et pourtant.
Lors d’une discussion avec une personne aux pensées et croyances totalement opposées aux miennes, j’ai bien dû me confronter au rôle que pouvait avoir l’espoir dans nos comportements.
Depuis 3 ans, nous cultivons l’espoir assez intensément, les informations sortant de toutes parts, dévoilant « vérités sur vérités », nous ont conduit, pour une majorité, à être encore plus déconnectés de la « réalité » dans laquelle nous vivons tous.
Je ne parle pas de la réalité individuelle que nous cultivons tous mais la réalité collective bien plus factuelle.
Le trop plein d’espoir a mené au fantasme et à la recherche de sauveurs.
J’en parle parce que je l’ai vécu et je suis certaine que beaucoup d’autres aussi. Et une grande majorité continue de le nourrir (ce fantasme).
Peu importe le degré de croyance et le milieu où on le recherche.
Avec cette personne nous n’avons pas la même vision quant aux futurs possibles. Lui ayant une vision d’un monde détruit et asservi et moi ayant une vision d’une nouvelle humanité émergente mais devant tout de même traverser de nombreuses difficultés et défis.
On ne sait ni l’un ni l’autre quel futur sera. Car tout dépend de chacun de nos choix.
Alors est-ce que cultiver l’espoir nous serait néfaste ?
Non, bien sûr que non. Car l’espoir est ce carburant qui nous donne l’élan de continuer à avancer.
Il contribue à fortifier notre Foi.
Seulement, là où ça pourrait nous desservir, c’est s’il se substitue à notre capacité d’agir, s’il remplace notre champ d’action.
Nous aurions alors quitté un système pour un autre en refaisant exactement la même chose. Et en laissant notre pouvoir personnel dans les mains d’autres personnes. Exerçant une autre forme d’autorité.
Tout cela émane de réflexions personnelles et de mes observations, je vous invite tout de même à observer chez vous, en toute honnêteté s’il n’y aurait pas quelques dissonances.
C’est en ce sens que je constate que l’espoir nous éloigne de notre pouvoir créateur.
Un conditionnement à tous niveaux
Infiltré partout dans les films, biberonnés à l’espoir via les dessins animés de notre cher Walter (Disney 😉), un héros ou une héroïne (c’est principalement un homme) qui sauve l’humanité d’un terrible fléau, nous ne sommes pas en manque de sauveurs ou d’espoirs bien fantasmés.
Cette subtile idée et pourtant tenace, s’infiltre jusque dans nos désirs irrationnels de couple idéal. Dans notre recherche de prince charmant, ou de princesse idéale à la Blanche-neige ou un peu plus actuelle, Raiponce (rebelle et indépendante comme on l’aime).
Dans tous les milieux, les récits, la religion et dans toutes les histoires familiales, il y a toujours un héros que l’on place sur son piédestal.
La spiritualité n’en déroge pas, des sages il en pleut dans toutes les traditions, les mettant eux aussi sur des piédestaux, que l’on ne pourra pratiquement jamais égaler, ce qui sous-entend que malgré tous les efforts que nous ferons, nous n’arriverons jamais à l’accomplissement.
En les maintenant sur la place n°1 du podium, nous tenons éloigné la possibilité de nous trouver sur la même place. Alors que cela est possible. Peut-être pas de la façon dont ils ont vécu leurs initiations mais de façon bien plus actualisée. L’Univers n’a pas voulu que l’on érige des Dieux, ce sont les hommes qui l’ont fait, alors pourquoi perpétrer cela au sein même de la spiritualité ?!
Le milieu galactico-spirituel (new age) fait miroiter des sauveurs tous droit venus de la fédération galactique, nous plaçant (encore) dans une situation d’attente et de remise de notre pouvoir dans les mains de ces Dieux venus d’ailleurs.
D’autres plus « réalistes » et « terre-à-terre » ont espéré un sauveur dans le produit miracle distribué gratuitement par nos généreux bienfaiteurs.
Pardonnez mon humour un peu sarcastique mais cela dure depuis trop de temps (quelques millénaires) et nous nous endormissons au lait d’espoir.
Nous sommes les sauveurs que nous attendons tous
Il est plus facile de reposer tous ses espoirs sur le dos de personnes extérieures car si cela ne fonctionne pas, cela n’incombera pas notre responsabilité.
L’Être Humain n’aime pas les responsabilités.
Prendre en charge son bien-être et son bonheur, cela demande du courage. Poser ses limites, s’affirmer, dire non ou dire oui, oser dire ce que l’on pense réellement, oser être soi, tout cela exige énormément de courage. Et malheureusement la société ne crée pas de courageux, elle les oblige à trouver le courage par la force des choses et des épreuves mais la société ne cherche pas à en créer, sinon, elle perd le contrôle.
Vous êtes beaucoup plus courageux que vous ne le pensez !
Vous avez beaucoup plus de pouvoir que vous ne le pensez !
Personne d’autre que vous ne pourra vous sauver, ne pourra vous autoriser à agir, ne pourra vous autoriser à être vous, ne pourra vous permettre de guérir, ne pourra vous permettre d’avoir une vie plus épanouie.
Vous seuls avez ce pouvoir.
Les autres sont présents comme des guides, des soutiens mais jamais comme la raison de votre guérison ou de votre puissance créatrice.
Tant que le monde attendra un sauveur extérieur, il sera toujours emprisonné dans ses prisons mentales.
C’est pour cette raison que le thème des illusions me tient à coeur et qu’il fait partie intégrante du travail de déconstruction car pour devenir le nouvel humain de demain, il est nécessaire de passer par cette phase.
Et vous, nourrissez-vous d’un trop plein d’espoir ?
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